Le voyage à Boston (1)

J'ai eu la belle opportunité de participer, grâce à Mme de Keravel, à un congrès scientifique au mois d'août à Boston. J'en ai bien sûr profité pour partir sur les traces du Puritan et de Henry David Thoreau, mais ça c'est une autre histoire...

Marblehead au début du 20ème siècle
Avant de faire mes valises, j'ai contacté par mail l’Eastern Yacht Club à Marblehead dont les membres, en 1885, avaient formé un syndicat pour construire le futur défenseur de la Coupe de l'America. Je leur ai exposé mes difficultés à trouver des détails concernant le pont et ses aménagements et sollicité un rendez-vous pour consulter leurs archives. J'ai reçu rapidement une réponse très sympathique des responsables qui ne demandaient qu'à m'aider. Mais malheureusement, le Yacht Club est en travaux suite à un incendie et les archives ont été déplacées. Ils m'ont néanmoins promis de me recontacter, dès que ces dernières seront à nouveau disponibles.

Marblehead aujourd'hui
Cette 1ère voie n'ayant rien donné de concret, je me dit que j'aurais peut-être plus de chances avec la barre du Puritan, puisque, selon un article trouvé sur Internet, elle serait exposée au dessus du comptoir d'un bar de Marblehead.
Nous allons donc y passer une journée. C'est un joli port à 30 km au nord de Boston, avec d'anciennes maisons en bois peint, typiques de la Nouvelle Angleterre. On s'attendrait presque à voir un vieux cotre à corne ancré dans la rade. Mais ici aussi, les temps ont changé et aujourd'hui, c'est le plastique qui domine. J'ai quand même la chance d'apercevoir un joli catboat, mais on ne peut pas trop s'approcher car les accès sont privés.
Catboat sur le plan d'eau de Marblehead

Eastern Yacht club
On commence par un "pèlerinage" à l’Eastern Yacht Club qui est situé sur une île reliée par un pont en face de la ville. Le bâtiment est effectivement en travaux et à part quelques ouvriers, il n’y a personne.
Retour au centre ville à la recherche de cette fameuse barre. Je suis tellement motivé que je m’apprête à boire une bière dans chaque pub de la ville, mais Mme de Keravel, bizarrement, me fait part de sa désapprobation. Du coup, je me rabats sur 3 pubs dans le centre. Revenu bredouille des 2 premiers, je rentre plein d’espoir dans le dernier qui me semble le plus prometteur, car on peut voir de l’extérieur qu’il est décoré avec des objets de marine. Je vois effectivement une barre à roue accrochée au mur, mais le suspens est de courte durée car cette barre qui doit faire entre 50 et 60 cm de diamètre est bien trop petite pour être celle du Puritan. J’interroge la serveuse dans un anglais approximatif, mais elle ne connait pas l’origine des objets exposés, à moins qu'elle n'ait pas compris ma question.
Barre du Constellation (designed by Edward Burgess in 1889)
Sur la route du retour, nous rencontrons 2 personnes dans une cabane qui semble être une sorte d’office du tourisme. Nous leur parlons du Puritan qui a gagné la Coupe de l'America en 1885 et les interrogeons sur le pub qui abriterait son dernier vestige, mais bien qu’ils soient d’un âge respectable, ils ne connaissent ni l’un ni l’autre. Il semblerait donc que cette histoire soit une légende urbaine, ou alors son auteur a pris ses désirs pour des réalités. Encore une petite déception, mais le lendemain nous partons vers Concord où j’espère avoir plus de chance avec Henry David.

La suite au prochain numéro ;-)
DD

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